Théâtre
Marcelle Basso, Michelle Brûlé, Françoise Fouquet, François Kergourlay, Carolina Pecheny, Vadim Sher, Marion Suzanne, les images de Jean-Louis Tornato et les costumes de Camille Pénager

Un théâtre muet

Notre spectacle est sans parole, sonore et musical.

La narration se construit au fil de tableaux. Comme dans le cinéma muet d’un Murnau, Buñuel ou Chaplin, le jeu corporel et la musique sont intrinsèquement liés. L’univers onirique et burlesque de cette forme de théâtre s’inscrit dans une recherche de l’essentiel ; une envie de passer les frontières, de nous exprimer au-delà des mots et de nos différences. C’est à travers ce choix singulier que nous ressentons le besoin de parler du monde aujourd’hui, souscrivant pleinement à ce que dit Eugène Ionesco « Le verbe est devenu verbiage… Le mot ne montre plus, le mot empêche le silence de parler, le mot assourdit, au lieu d’être action il vous console comme il peut de ne pas agir …le mot use la pensée, il la détériore, le silence est d’or »

Les images animées ou fixes de Jean-Louis Tornato constituent un matériau dramaturgique et narratif à part entière qui viendra compléter cette proposition radicale. Par celles-ci nous tenterons de mieux explorer les abysses où se perdent les naufragés, les limbes des errants, les gouffres sombres de l’âme humaine tout autant que la lumière parfois retrouvée.

Les Passagères, un spectacle muet, se présente comme un formidable champ d’expérimentation sur le « théâtro-concert ». Une écriture musicale contrastée poussera une embarcation constituée de piano live s’accrochant à la bande sonore enregistrée. Cette dernière, composée pour instruments électroniques et acoustiques, permettra sans doute une navigation plus fluide entre les vidéos, les photos et la scène théâtrale.

Préparation du gâteau - un moment de répétition : https://youtu.be/2cAN2cEfQD4

Dossier du spectacle
Extraits
Le naufrage
La Femme au serpent
Les amours des Passagères